Page:Kaempfen - George Sand, paru dans L’Univers illustré, 17 juin 1876.djvu/7

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Nous avions eu les passions violentes, orageuses ou tragiques, voici les amours tout imprégnés de la paix, de l’innocence et des parfums des champs ; c’est l’idylle et l’églogue après l’ode et l’héroïde enflammée ; nous avions eu la beauté physique et morale donnant aux petits et aux humbles l’entrée dans les paradis réservés jusqu’ici aux puissants, aux nobles, aux riches de la terre, voici les simples et naïves aventures, les amours et les romans du village ; nous avions eu toutes les élégances du monde, toutes les splendeurs de l’art, voici les magnificences et les enchantements de la nature.

Et l’inépuisable imagination de George Sand nous donne après cela, — je ne cite encore que les plus beaux livres de cette période qui va de 1848 jusqu’à hier — le Château des Désertes, Mont-Revêche, Jean de la Roche, Valvèdre, Tamaris, les Beaux Messieurs de Bois-Doré, le Marquis de Villemer, l’Homme de neige, Mademoiselle de la Quintinie.

Ce fut en 1840 que George Sand aborda le théâtre. Cosima fut accueillie froidement par le public et n’eut qu’une représentation. L’écrivain ne voulut pas appeler des juges du jour à ceux du lendemain et retira sa