Page:Kahn - Chansons d’amant, 1891.djvu/101

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I


Deuil empreint au silence des armures
Deuil empreint aux poussières des guitares
Silence d’un deuil aux logettes des murs
Deuil sur la route où les tard-venus si tard
      encore trament leur fatigue
devant la route plus lointaine des pèlerinages fatidiques
      dont nul ne vient plus a ces heures si tard.

 
Accoudé sur l’appui de la fenêtre
et comme penché sur la margelle
d’un puits intérieur de paysage marâtre
aussi, sur la margelle d’une nature marâtre
dont les grands lys et les grands chênes et les purs êtres
sont, autour des puits sans fond de vaines margelles
cette face de page, aux yeux, morne fenêtre.