Page:Kahn - Domaine de fée, 1895.djvu/45

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Psaumes tus,
rituels de tribus en exil,
paroles au soir sur la montagne,
rêves entrecoupés des nuits d’alarmes,
ritournelles d’étranges étrangers
fuyant dans des cliquetis d’armes,
vœux éplorés des seulettes en la campagne,
bruits de bal dans l’île,
prières de nonnes de remords vêtues.

Le bal est si solitaire, sous ses yeux ;
de brefs météores de parfums s’éveillent,
jouent, paraissent, dansent, disparaissent,
le bal a vers ses yeux tant d’allégresses,
des masques sonorants se parent non pareils,
paraissent, dansent, fléchissent, sous ses yeux.

Les voix de la ballade,
les dialogues sous les feuillées,
le récital de peines amères d’enfants
le cœur navré de griève peine,
les oliphants tristes du héros malade,
les jonchées de colloques épars sur la peine
universelle de l’amour mourant,
le cœur navré de griève peine.