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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/119

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que toutes les volontés se groupent avec sérieux autour du trône : nos voisins, de tous côtés, nous encombrent d’exilés mal pensants, dont nous calmons les ardeurs, sans doute, que nous éconduisons parfois, mais dont l’influence peut être contagieuse, le stat même, dans nos grandes villes, périlleux. À Dieu ne plaise que je conteste l’admirable esprit d’ordre de nos populations, mais enfin le péril gronde autour de nous. Il faut, monsieur le Maréchal, défendre les vraies libertés avec énergie, et je le dis encore, avec sérieux. Ne faisons pas comme ce Grec ; ne remettons pas à demain les affaires sérieuses. À plus tard les plaisirs. Maintenant régnons, réglons et soyons prêts. »

C’étaient les mots même de l’outrecuidant rival ; le Grec était notamment de sa provenance ; le bon duc enrageait, mais même le ministre haï ne pouvait avoir à ce point remonté le roi dans un sens taciturne ;