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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/172

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et les prodigues reproduisent l’équilibre une fois que la fatalité des parcimonies anciennes l’a rompu. Allez, péchez et dansez, laissez faire, laissez pécher, laissez danser, telle est la devise d’un bon monarque. » Et de fait, à ces turbulentes enseignes, le bon Margrave avait bien vécu.

Je ne vous montrerai plus ici, dit le docteur, que l’armoire Napoléonienne. Le grand homme dut, après Leipzig, s’arrêter ici une nuit. Il y avait toujours antérieurement été reçu avec les plus absolues prévenances. C’étaient là des coups du patriotisme local. Dès que ses tambours sonnaient aux barrières, vous n’eussiez pu tenir renfermé un de nos hommes graves, un de nos bambins, ou un de nos chiens. Ce patriotisme local garnissait les fenêtres de nos plus charmantes dames en atours scrupuleusement merveilleux ; mais après Leipzig, nous fûmes envahis de patriotisme général. Les avant-gardes du Niederwalds-