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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/191

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débutèrent par être des preux ; et la marche sauvage, leur lot premier, ils y firent place nette de forêts-repaires, de clairières d’idoles et de sauvages brigands. Le Margrave s’appuyait sur les hommes d’armes comme maintenant le roi sur les junkers. Ils se constituèrent, vous le savez, chevaliers de la foi. Chacune de ces buttes rappelle un de leurs actes d’héroïsme et de piété. Quand vint la réforme, ils étaient déjà, comme des tzars, sur leurs domaines papes et souverains ; en plus ils étaient les économes de toute la surface du pays. La réforme consacra leurs droits ; et si les hommes de ce temps n’eussent été trop nombreux à être ambitieux, tenaces et forts, le but de ceux qui embrassèrent la foi nouvelle, pour être des hommes selon Dieu, droits et solides dans des principes fixes, sous la crainte et la connaissance de Dieu, en pleine possession de leur conscience eût été rempli ; déjà depuis des siècles