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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/257

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armes à feu variaient le charivari des écoles de clairons et de fifres et de tambours, dont le vent emportait au loin, pour la terreur des oreilles, les discords exercices. Sur ce terrain, des cavaliers arrivaient pressés, rogues à l’avance, rigides moralement et physiquement ; à leur approche les petits groupes se serraient, se pétrifiaient, se rigidifiaient, les mouvements étaient plus secs, les cris plus aigus, et les premiers cavaliers arrivés bientôt se portaient à la rencontre de récents arrivants, secs aussi ; après avoir été spectateurs ils devenaient partie intégrante du spectacle : et de bonne heure, tout cet espace se vidait, abandonné, plus vague encore, par la monotone promenade de quelques invalides, les cabrioles de marmousets haillonneux, et les ébats rivaux et confraternels à ceux de cette enfance, d’une populace considérable de chiens. Les concerts de l’après-midi, sans avoir le