Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/39

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eussions-nous pu obtenir ce calme nécessaire aux grandes affaires. Si la corporation a été utile à cette terre en y remaniant la hasardeuse distribution du capital, la couronne a bien mérité de la nation, en protégeant ses plus solides directeurs.

« Messieurs, au roi, à la fortune, à nos illustres et éminents ministres. Que le faisceau de nos forces et de nos intérêts demeure uni ; c’est là le grand vœu qu’on peut faire pour la patrie. »

Il n’y eut plus, après ces nobles paroles, suivies des effusions voulues et polyglottes (car il y avait là des bannis financiers de tous les outre-mers) qu’expansions de joies particulières ; le banquet se terminait en marché, car il ne faut pas perdre son temps, et les affaires sont les affaires ; il était question, après avoir un peu travaillé, de se retirer vers des Alcazars ou des Scalas, ou jeunes et vieux financiers pratiquaient des affaires d’ordre moral, cependant aidés