Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/53

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la plupart des jeux innocents. Sparkling était vraiment drôle dans les subites atellanes des foires, les imbroglios de carnaval et tout le répertoire de farces dont on peut victimer les vénérables et lourds savants.

Mais c’était cher et fatigant, grisant et lourd ; après la fête le mauvais rêve. Le Sully de Hummertanz, à bon droit inquiet de l’influence que Sparkling exerçait (à des minutes, on eût pu signer après boire, des alliances, des traités de commerce et même des ordres de bourse), avait lutté carrément, héroïquement ; il ne demandait pas l’ascétisme, mais l’économie, non la pure sagesse, mais un choix délicat des plaisirs ; modeste et souriant, câlin pour être persuasif, il avait sobrement indiqué que le caractère auguste de simples promesses venues de haut pouvait avantageusement remplacer les trop lourdes libéralités qu’on exigeait des personnages masqués d’ombre et d’incognito du club des Mille