permission d’être pendant cinq ou six minutes très ennuyeux.
Après, le plus tôt possible, nous passerons à l’audition des poèmes.
Quoique résolu à vous en expliquer l’esthétique, je pense que seuls les poèmes ont qualité pour y bien réussir.
J’entre donc dans le détail théorique et pour ce faire je vous citerai ce que je publiais sur la question en 1888 dans la Revue Indépendante[1] :
« Il faut bien admettre que, ainsi des mœurs et des modes, les formes poétiques se développent et meurent, qu’elles évoluent d’une liberté initiale à un dessèchement, puis à une inutile virtuosité ; et qu’alors elles disparaissent devant l’effort des nouveaux lettrés préoccupés, ceux-ci, d’une pensée plus complexe, par conséquent plus difficile à rendre au moyen de formules d’avance circonscrites et fermées.
On sait aussi qu’après avoir trop servi les formes
- ↑ Voir aussi la préface de mes Premiers Poèmes, éd. du Mercure de France.