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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/147

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FINALE

En ce pauvre être, quand descendra le repos.

Faudra-il attendre et ses reins démolis, et l’œil atone, et les haillons de son manteau aux mains pensives de quelques regrets, deci, delà, que d’ailleurs il ignora.

Colligeant de clairsemés regards éphémères, hanté de dégoût, sis en la berge banale, écœurant l’ulcère du souvenir, verra-t-il les lourds chalands de ses songes indéfiniment se traîner.

Las du verre et de la tasse, et du paysage et de l’humain, inclinant frileusement son front à des souvenirs de mains, calmantes mains, si petites et saillantes de nerfs, béant aux paroles qui manquent et ne sachant plus entendre, Job sans paroles, débris de ses débris… Sera-ce ainsi le repos du pauvre être ? du miséreux peut-être.