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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/153

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IV

Qu’aimais-tu sinon sa souffrance
et sa lente marche en brèves morts
lent glissement aux suprêmes morts

et ses voix lointaines, et brusques nuits à ses prunelles, et brèves fragrances.


Madone d’ataviques douleurs
De quels mornes passants venue,
madone capricante et sans pleurs
Tu ressens que les jours comptés s’égrènent et passent
que rien ne peut sourire aux mystères qui lassent
l’éternel duo famélique de pleurs, ô mort, attendant ta venue.

Mort des heures, mort des volontés, perpétuelles morts.
Nomenclature fastidieuse qui demeure
des aspects et des illusions brève qui meurt ;
dans la vie trop lente, les secondes trop brèves,
Tout vers la mort.