Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/225

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

V

Je rêvais d’un oiselet
qu’un enfant cruel torturait
pour sentir palpiter ses flancs.

Je rêvais d’une terre comme maternelle
avec des siestes d’ombre et des frôlis d’ailes
et des allées de rêves blancs.

Je rêvais comme d’une sœur
aux lèvres uniques de douceur
et belle et chaste et femme et sœur.