Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/79

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II

Voix de l’heure implacable et lente,
Timbre avertisseur du passé,
Encore un lourd pan de l’attente
Qui s’est écroulé fracassé !

Rien dans le passé, rien dans le présent…
Encore un lambeau d’heure évanouie !
Un semblant qui s’en va des printemps séduisants,
Un départ, un baiser, une note inouïe.

Oh ! le douloureux infini
Qu’on ressent aux larges musiques,
Au delà des clartés plastiques
Dans les puissances mécaniques,
Oh ! le douloureux infini !