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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/94

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VI

Chair d’ambre, clarté dense,
Frisson qui danse
Étirant l’éternel appel
Et voltant dans l’irréel,
Vers les confins du baiser tu t’élances.

Cycle et volute
En trilles de flûte
Vers des paradis pleins de nus inconnus
Forme vestale
En ton ombre s’étale
Le tapis d’Orient des Édens continus.

Prunelles en rêve, torse en les soleils,
Immuable coucher de soleil aux toisons,
Voici venir jamais la chanson aux moissons,