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TROISIÈME PARTIE

À TRAVERS LE LIAOTOUNG


En rade de Chimonocéki, 25 juillet.

Après plus de quatre mois d’attente, je trouvai en rentrant à Tokio l’autorisation de rejoindre l’armée en Mandchourie. Je devais prendre passage sur un transport à Modji, ce qui m’obligeait à repartir de la capitale le lendemain même de mon retour. Le sort a parfois de ces ironies : après avoir maudit depuis le commencement de la guerre ma mauvaise étoile et le général Foukouchima, je trouvais maintenant qu’on me pressait trop et qu’il ne me restait pas assez de temps pour terminer mes préparatifs. La veille de mon arrivé à Tokio, le délai fixé pour l’embarquement des chevaux avait expiré, et je me vis contraint de laisser au Japon un excellent poney que