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Page:Kant-Logique (trad. Tissot), 1862.djvu/241

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232 APPENDICE.

la première figure à l’aide du même moyen terme, par un raisonnement pur et sans le secours de conclusions immédiates. On pourrait donc penser que les trois dernières figures sont à la vérité très-inutiles, mais ne sont pas fausses. Néanmoins on en jugera autrement si l’on fait attention au but que les logiciens se sont proposé en inventant ces figures et en les exposant. S’il s’agissait d’envelopper une multitude de raisonnements parmi des jugements principaux, de telle façon que si quelques-uns étaient exprimés, d’autres fussent sous-entendus, et qu’il fallût beaucoup d’art pour juger de leur accord avec les règles du raisonnement, on pourrait bien encore alors inventer, non pas précisément plusieurs figures, mais cependant plusieurs raisonnements énigmatiques qui seraient autant de casse-tête passables. Mais le but de la logique n’est pas d’envelopper les idées ; au contraire, elle se propose de les développer, de les exposer d’une manière évidente, et non pas énigmatique. Ces quatre espèces de raisonnements doivent donc être simples, sans mélange, et sans conclusion tacite accessoire : autrement on ne pourrait leur reconnaître le droit de s’annoncer dans un traité de logique comme des formules de l’exposition la plus claire d’un raisonnement rationnel. Il est également certain que jusqu’ici tous les logiciens les ont regardés comme des raisonnements rationnels simples, ne