Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/137

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du moment qu’on est parvenu sur la véritable trace de sa notion, il semble promettre plus de certitude encore que la plupart des autres connaissances philo­sophiques. Dans cette partie de la question, je ne puis me dispenser de parler, en général, de la connais­sance philosophique qu’on peut avoir de Dieu ; car il serait beaucoup trop long d’examiner les doctrines actuelles des philosophes sur cet objet. La notion ca­pitale qui s’offre ici au métaphysicien, est l’existence absolument nécessaire d’un être. Pour y arriver, il pouvait se demander d’abord : s’il est possible qu’il n’existe absolument rien. S’il s’aperçoit que, dans cette hypothèse, aucun être absolument n’est donné, que rien non plus n’est concevable, que c’en est fait de toute possibilité, il ne peut légitimement recher­cher que la notion seule de l’existence, qui doit servir de fondement à toute possibilité. Cette pensée s’éten­dra et affermira la notion déterminée de l’être absolu­ment nécessaire. Mais, sans aller plus loin dans ce dessein particulier, on peut dire, qu’aussitôt que l’exis­tence d’un être unique, parfait et nécessaire, est re­connue, les notions du reste de ses déterminations sont beaucoup mieux appréciées, parce qu’elles sont tou­jours les plus grandes et les plus parfaites. Elles sont aussi plus certaines, parce que celles-là seules peuvent être reconnues qui sont nécessaires. S’agit-il, par exemple, de déterminer la notion de l’omni-présence