sitions négatives); une réfutation est une preuve négative : cependant je n’insisterai pas plus longtemps sur ce point ; mon objet est seulement de mettre ces notions en vogue; l’utilité en sera connue par l’usage, et dans la troisième section j’en donnerai quelques aperçus.
3° Les notions de l’opposition réelle trouvent aussi leur utile application dans la philosophie pratique Le démérite (demeritum) n’est pas simplement une négation, c’est une vertu négative (meritum negativum) : car le démérite ne peut avoir lieu qu’autant qu’il y a dans un être une loi intérieure (soit simplement la conscience morale, soit la connaissance de la loi positive) qu’on transgresse. Cette loi interne est une raison positive d’une bonne action, et la conséquence peut être simplement zéro, si celle qui résulterait seulement de la conscience de la loi était supprimée. Il y a donc ici une privation, une opposition réelle, et non un simple défaut. 11 ne faut pas croire que ceci ne s’applique qu’aux fautes dïaction {demerita commissionis), et pas aussi aux fautes d’omission (demerita omissionis). Un animal déraisonnable ne pratique aucune vertu ; mais cette omission n’est pas un démérite (demeritum) : car il n’a violé aucune loi intérieure; il n’a pas été poussé à une bonne action par un sentiment moral, et le zéro ou l’omission n’est pas déterminé