Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/203

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cevoir clairement cette liaison du principe avec la conséquence, parce que la conséquence est réellement identique avec une partie de la notion du principe, et que, puisqu’elle y est déjà comprise, elle est établie par ce principe d’après la règle de l’accord. Toutefois je serais bien aise de recevoir des éclaircissements sur la manière dont une chose dérive d’une autre, mais pas d’après la règle de l’identité. Je nomme la première espèce de principe, principe logique, parce que son rapport à la conséquence peut être regardé comme logique, d’après la règle de l’identité ; tandis que j’appelle principe réel celui de la seconde espèce, parce que ce rapport appartient bien à mes vraies notions, mais la manière dont il a lieu ne peut être jugée en aucune façon.

En ce qui regarde maintenant ce principe réel et son rapport à la conséquence, ma question peut être présentée sous cette forme simple : Comment dois-je comprendre que, par le fait que quelque chose existe, quelque autre chose existe aussi ? Une conséquence logique n’est posée que parce qu’elle est identique avec le principe. L’homme peut faillir. La raison de cette faillibilité consiste dans le fini de sa nature : car si j’analyse la notion d’un esprit limité, je trouve que la faillibilité en fait partie, c’est-à-dire qu’elle est identique avec ce qui est contenu dans la notion d’un esprit fini. Mais la volonté de Dieu contient le principe