Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/285

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en comprend la dépendance, sont mal à propos re­gardées comme identiques. De même, à Y argument de Îeniendement qui sert à prouver que le composé substantiel étant donné, les principes de la composi­tion, c'est-à-dire les simples sont aussi donnés, j'a­joute l'argument subreptice (supposititium), suborné {subornation) par la connaissance sensitive, à savoir, que, dans un semblable composé, il n'y a pas dans la composition des parties de régression à l'infini, c'est-à-dire que dans tont composé de parties se trouve un nombre défini ; ce qui ne signifie pas la même chose que la première proposition, et qui, par conséquent, lui est mal à propos substitué. Que le quantum cosmique £oit limité (qu'il ne soit pas le plus grand possible), qu'il ait un principe, que les corps soient composés d'é­léments simples, c'est ce qui peut assurément se recon­naître à un signe certain de la raison. Mais que l'uni­vers soit mathématiquement fini quant à la masse, que sa durée passée soit mesurable, que le nombre des éléments qui composent les corps soit défini, ce sont là des propositions qui décèlent ouvertement leur origine d'une connaissance sensitive, et, quelle qu'en puisse être d'ailleurs la vérité, elles portent toujours la tache certaine de leur origine.

Quant au second axiome subrepticef il a son ori­gine dans la conversion abusive du principe de conr tradiction. La notion de tempe tient ici au jugement