Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/287

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possible; c'e?>t prendre des conditions subjectives de jugement pour des conditions objectives. De là tant de jorces fictives, imaginées comme à plaisir, qui s'é­chappent en foule, sans rencontrer l'obstacle de la contradiction des intelligences architectoniques, ou plutôt portées aux chimères. En effet, une force n'é­tant que le rapport de la substance A à quelque autre chose ? (un accident), comme rapport de la raison au raisonné, la possibilité d'une force ne tient pas à Vi-dentité de la cause et du causé, ou de la substance et de l'accident; donc l'impossibilité des forces fausse­ment imaginées ne dépend pas de la seule contra­diction. On ne peut donc regarder une force imagi-naire comme possible qu'autant qu'elle est donnée par V expérience, et aucune pénétration de l'entende­ment n'en peut concevoir à priori la possibilité.

§ 29.

Les axiomes subreptices de la troisième espèce ne sortent pas si nombreux des conditions propres au sujet, d'où ils sont abusivement · transportés aux objets, que (ainsi qu'il arrive dans ceux de la seconde classe) il n'y ait moyen de parvenir à la notion intel­lectuelle que par des données sensibles; seulement, ce n'est qu'à l'aide de ces données, que la notion peut être appliquée au cas donné par l'expérience ; c'est-