Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/370

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

le strabisme, les vésanies, etc. sont héréditaires ; mais aucune de ces innombrables affections, suscep­tibles d'être transmises avec la vie, n'est inévitable­ment héréditaire. Car, bien qu'il fût mieux d'éviter soigneusement dans les mariages de telles unions, en choisissant bien les familles, j'ai souvent remarqué néanmoins qu'un mari d'une bonne santé produisait avec une femme phthisique un enfant qui ressem­blait trait pour trait à son père, et qui en avait la santé, puis un autre qui était le portrait de sa mère, et qui était phthisique comme elle. Je trouve également dans le mariage d'un homme sain d'esprit avec une femme qui jouit elle-même d'une bonne intelligence, mais qui est d'une famille où la folie est géné­ralement héréditaire, un seul enfant aliéné et tous les autres sains d'esprit. Il y a ici innéite, transmission héréditaire (Nachartung) ; mais elle n'est pas néces­saire quand il y a différence entre les parents. On peut étendre en toute sûreté la même règle aux autres classes. Des Nègres, des Indiens ou des Amé­ricains, ont aussi leurs différences personnelles de familles ou de provinces ; mais aucune d'elles, en se mêlant à celles qui sont de la même classe, ne repro­duira et ne propagera inévitablement sa propriété respective·