Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/379

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ration lorsqu'il s'agit d'en faire la base d'une division de Y espèce en classes. Mais ces classes ne doivent prendre le nom de races qu'autant que ces caractères sont inévitablement (aussi bien dans le mélange des classes que dans une seule) héréditaires. La notion d'une race contient donc d'abord la notion d'une sou­che commune, ensuite celle de caractères nécessaire­ment héréditaires de la différence par classe des des­cendants de cette souche entre eux. Par ce dernier moyen, sont établis de plus sûrs principes de distinc­tion, pour diviser le genre en classes ; et ces classes, à cause du premier point ci-dessus indiqué, celui de l'unité de la souche, ne peuvent pas prendre le nom d'espèces, ce ne sont que des races, La classe des blancs ne diffère pas, comme espèce particulière dans le genre humain, de celle des noirs ; et il ri ? a pas plusieurs espèces d'hommes. En admettre plusieurs, ce serait nier G unité de la souche dont elles pourraient provenir. Loin qu'on ait une raison de le faire, comme c'est évident déjà par l'hérédité constante de leurs caractères de classes, on a plutôt une raison très-importante d'affirmer le contraire[1].

  1. Dans le principe, quand on n'a sous les yeux que les caractères de la comparaison (d'après la ressemblance ou la dissemblance), on soumet des classes d'êtres à un seul genre. Mais si l'on regarde à leur origine, on voit alors si ces classes sont autant d'espèces différentes, ou si elles ne sont que des races. Le loup» le renard, le chacal, l'hyène et le chien de garde sont autant de classes de quadrupèdes. Mais si l'on admet que chacune d'elles doit avoir une origine particulière, ce sont