Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/381

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Je n'ai admis que quatre races de l'espèce bu* maine > non pas que je sois parfaitement sûr qu'il n'y ait pas quelques traces d'un plus grand nombre, mais seulement parce qu'elles contiennent ce que je demande pour constituer le caractère d'une race, à savoir la génération croisée ou hybride, et qu'aucune autre classe d'hommes ne le présente à un degré suf­fisant. Ainsi M. jP#//of,dans sa description des popu­lations mongoles, dit que la première génération d'un Russe avec une femme mongole (une Buriate) donne déjà avec le temps de beaux enfants, maie il ne dit pas si l'on n'y retrouverait aucune trace de l'origine cal-mouque. Circonstance remarquable, si le mélange d'un Mongol avec un Européen devait faire complètement disparaître les traits caractéristiques du premier, quand an contraire ces traits sont toujours plus ou moins reconnaissables dans le mélange de populations méri­dionales (sans doute avec des Indiens), les Chinois^ les Avariais, les Malais, etc. Mais le caractère mon­gol ne regarde pas proprement la forme, ni la cou­leur, au sujet de laquelle l'expérience ne nous a ré­vélé jusqu'ici qu'une transmission constante, comme caractère d'une race. On ne peut pas dire non plus avec certitude si la figure des Cafres que portent les Papouas et les différente habitants des Iles de l'océan Pacifique qui les avoisinent, témoigne d'une race particulière, parce qu'on ne connaît pas encore