Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/394

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insuffisante. J'ai cherché, dans un petit essai sur le* races humaines, à démontrer le droit de partir aussi d'un principe téléologique. Mais ce sont là deux casf d'une exigence à laquelle la raison ne se soumet pas volontiers, et qui peut prêter à plus d'un male»-tendu.

Dans toute étude de la nature, la raison aspire jus­tement avant tout à la théorie, et plus tard seulement à la détermination finale. Ge qui manque à la théorie ne peut encore être réparé par aucune finalité pra­tique. Nous restons toujours dans l'incertitude par rapport aux causes efficientes, si évideute que nous puissions rendre la <x>nvenance de notre supposition des causes finales, de la part de la nature ou de te volonté humaine. Mais ce défaut n'est jamais plue réel que (comme dans ce cas métaphysique) quand des lois pratiques doivent nécessairement précéder pour donner tout d'abord la un, en faveur de laquelle je pense à déterminer la notion d'une cause, notion qui parait ainsi n'atteindre en rien la nature de l'objet, et n'avoir d'autre fin que nos vues et nos besoins.

Il est toujours difficile d'être ferme sur des princi­pes dans les cas où la raison a deux sortes d'intérêts opposées l'une à l'autre. Mais il n'est si difficile de s'entendre aussi sur des principes de cette nature, que parce qu'ils tiennent à la méthode de penser avant la