Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/420

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Mais cela même que M. Forster regarde comme une difficulté issurmonlable contre mon principe, devient,

    v° parle, p. 268-287, un homme compétent allégue contre le désir de Ramsiy que fous les esclaves nègres soient employés comme travail leurs libres ; que de plusieurs milliers de nègres affranchis qu'on trouve mérique et eu Angleterre, il n'en eounaîl pas un seul qui fasse un ouvrage qu'on puisse appeler proprement trarail ; qu'aussitôt qu'ils sont mis en Hiberlé abandouuent l'ouvrage manuel pen diflicile qu'ils étaient auparavant eontrainls de faire comme esclaves, pour sé faire revendeurs, gargoliers, valets de chambre, pêcheurs, cha en un mot rûdeurs. C’esl £e qni s'observe encore parni uans chez Bohèmes, Le méme auteur remarque à ce sujet quece n’estsins doute pas le elimat du nord qui les rend imprôpres au travail, puisqu'ils suppor- tent plusvolontiersle froid quand ils'agil poureux d'attendre derriereles voitures deleurs maîtres, Gu par les plus rudes nuits d'hiver aux couloirs glacés des théâtres {en Angleterre), qu'ala grange, an champ,on sur le port, ete. Ne doit-on pas en conclure qu'il y a, outre là faculté pour Je Lravail, une impulsion immédiatede Pactivité, indépendante de toutat- trail (surtout à l'activité permanentequ'on appellediligeuce),quiest mè- léetout partienhèrementà cer ispusitions naturelles etqu'Indiens et nègres n'emportent pas plus et ne transmettent pas plus de cette iru- pulsion dans d'autres elimatsquil ne leur en faul pour leur canservation duns leur mère patrie, pas plus qu'ils n'en out recu de Ja nature, ct que cette disposition intérieure s'éteint aussi peu qu'il le parait exté- rienrement. Or, les besoins bien moindres dans ces pays, ct la peine moins considérable qu'il faut pour les salisfaire, ne demandent pas une grande disposition à l'activité. Je citerai encore à ce sujet nn passage de la deseription approfondie de Sumatra par Marsdeu, dans les recueils de Sprengel, ve partie, p. 198-199 : « La couleur de leur peau (des Kcjangs) est ordinairement jeundire, sans ce mélanse de rouge qui produit la teinte euivrée. [Is sont presque tous d'une cou- leur un peu moins foncée que les métis dans les aubres contrées de l'Inde. La couleur blanehe des habitants de Sumatra, en comparaison avec d'autres peuples de la même one, est, à mon avis, une forte preuve que la couleur de la peau ne Cut à uuédiatement du climat. (It dit précisément la méme chose de la génération des eufants d'Eu- ropécas et de nègres qui ont pris naissance dans res pays-lh, el il pense que la couleur plus foncée des Européens qui y ont fnit un long s jour, est une conséquence des maladies de foie ausquelles tons sont esposés.) Je dois encore remarquer ici que les mains des naturels ct des métis, malgré la ehalcur du chmat, sont habituellement fraiches {éicennstance importante qui fail voir que lu quatité propre de la pean ne doit résulter d'aucune eause extérieure superficielle). »