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$98 DOCTRINE DU DROIT.

ramène toujours l'état la guerre. La pake perpé­tuelle (ce dernier but de tout le droit des gens) est donc sans doute'une idée impraticable. Mais les prin­cipes politiques qui tendent à ce but, c'est-à-dire ces alliances des États, qui servent à en rapprocher con­tinuellement * les peuples, ne le sont pas ; car, comme cette approximation est un problème fondé sur le de­voir , et par conséquent aussi sur le droit des hommes et des États, elle est certainement possible. On peut appeler cette sorte d'alliance * de quelques États, fondée pour le maintien de la paix, un congrès permanent des États, auquel il est permis à chaque État voisin de s'associer. Telle fut (du moins en ce qui concerne les formalités du droit des gens, relativement au maintien de la paix) rassemblée des États généraux qui eut lieu à la Haye dans la première moitié de ce siècle, et où les ministres de la plupart des cours de l'Europe et même des plus petites républiques portè­rent leurs plaintes sur les hostilités commises par les uns contre les autres, et firent ainsi de toute l'Europe comme un seul État fédéré, qu'ils prirent pour arbitre de leurs différends politiques. Mais plus tard le droit des gens resta enfoui dans les livres ; il fut chassé des cabinets, ou, lorsqu'on avait déjà eu recours à la force, rélégué, sous la forme'de déductions, dans l'obscurité des ar­chives. Il ne faut d'ailleurs entendre ici par congrès qu'une espèce d'union volontaire et en tout temps révocable * de divers États, et non, comme celle des États d'Amé-

Zur continnirlichen Annaeherung. — * terein. — · Âbloulich*.