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DE L’ESSAI


DE


G. HUFELAND


SUR LE PRINCIPE DU DROIT NATUREL



1786

Non-seulement remonter dans les sciences dont l’objet est nécessairement conçu au moyen de simples concepts rationnels, tels que ceux qui constituent la philosophie pratique, aux premiers concepts et aux premiers principes, mais encore, comme ces principes et ces concepts pourraient bien manquer d’autorité et de réalité objective, et que cette réalité n’est pas même suffisamment prouvée par leur facilité à répondre à tous les cas particulièrs qui peuvent se présenter, en chercher la source dans la faculté même de la raison, c’est là une noble entreprise à laquelle s’est consacré ici M. Hufeland, relativement au droit naturel. Il expose en dix sections l’objet du droit naturel, le développement du concept du droit, les propriétés nécessaires de son principe, puis les différents systèmes qui se sont élevés à ce sujet et l’examen de ces systèmes, montrant là des connaissances historiques étendues et ici un esprit critique très-exact. On y retrouve les principes de Grotius, Hobbes, Pufendorf, Thomasius, Heinrich et Sam. de Cocceji, Wolf, Gundling, Beyer, Treuer, Koehler, Klaproth, Schmauss, Achenwall, Sulzer, Feder, Eberhard, Platner, Mendelssohn, Garve, Hoepfner, Ulrich, Zoelner, Hamann, Selle, Flatt, Schlettwein, et l’on ne citerait pas aisément un seul nom omis, ce qui est très-commode pour celui qui voudrait embrasser l’ensemble de tout ce qui a été fait jusqu’ici