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Page:Kant - Anthropologie.djvu/480

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DE L'EMPIRE DE L'ESPRIT. 469

CONCLUSION.

Méditation. — Vieillesse. Des accidents maladifs dont le sentiment peut être maîtrisé par l'esprit, dirigé fermement parla volonté, considéré comme la souveraine puissance d'un animal raisonnable, sont tous ceux d'espèce spasmodique. Mais on ne peut pas dire réciproquement que tous ceux de cette sorte puissent être empêchés ou guéris par la seule force de la résolution. — Car quelques-uns d'entre eux sont tels que si l'on tentait de les soumettre au pouvoir de la volonté, les douleurs spasmodiques seraient de beaucoup augmentées : c'est le cas où je me trouve, puisque la maladie qui a été décrite il y a environ une année dans la Gazette de Copenhague, comme « un catarrhe épidémique, compliqué de céphalalgie » (j'éprouve cependant depuis plus d'un an une sensation pareille), m'a en quelque sorte désorganisé pour les travaux propres de l'esprit; elle m'a du moins affaibli et allourdi ; et comme cette oppression s'est jointe à la faiblesse naturelle de l'âge, elle ne cessera probablement qu'avec la vie. L'état maladif qui accompagne la pensée, qui la rend difficile, en tant qu'elle est la fixation d'une idée (l'unité de la conscience des représentations réunies), occasionne le sentiment d'un état spasmodique de l'organe (du cerveau), le sentiment d'un état de compression qui, à la vérité, n'affaiblit pas précisément la pensée ni même la réflexion, comme il affaiblit le souvenir par rapportaux pensées d'autrefois, mais qui doit aider, favoriser dans un discours (improvisé ou écrit) la ferme liaison des idées. Il produit même un état spasmodique involontaire.

(1 ) Je la considère comme une goutte qui s'est jetée en partie sur le cerveau.