Page:Kant - Anthropologie.djvu/486

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notes. 475

'déjà la possibilité de nous rafraîchir en quittant quelques-uns de nos vêtements ordinaires. Et comme il est de plus parfaitement certain que les piedb ont, principalement à leur partie inférieure, un rapport d'antagonisme spécial avec les parties supérieures du corps, de telle sorte que la suppression de leur transpiration par le rafraîchissement peut facilement occasionner une irritation morbide à la tête, à la poitrine ou dans les gros intestins, il en résulte certainement la nécessité de maintenir les pieds, sinon à une température élevée, du moins proportionnée à celle des parties supérieures du corps. H.

NOTE TROISIÈME. A cela je pourrais cependant opposer l'observation que les vieillards qui n'ont pas été mariée, ou qui ont été veufs de bonne heure, conservent la plupart un air de jeunesse pendant plus longtemps que ceux qui sont mariés; ce qui paraît cependant indiquer une plus longue durée de la vie. Les derniers ne trahiraient-ils pas par leurs traits faciaux plus durs la nature du joug qu'ils portent {conjugium), à savoir une vieillesse plus précoce, qui annonce une vie plus courte? H. NOTE QUATRIEME. C'est en me fondant uniquement sur l'expérience que j'ai établi ce principe dans ma macrobiotique. Dans mes recherches sur le plus grand âge, je trouvai tant de personnes mariées que j'en fus d'abord frappé. Je trouvai même, parmi tous les vieillards, un excédant très considérable du côté des mariés ; dans la vieillesse la plus extraordinaire, par exemple de 120 à 160 ans, je ne rencontrai pas un célibataire; il y a plus, tous s'étaient mariés plusieurs fois, et la plupart encore dans les dernières années de leur vie. J'en augurai quelque influence des forces génitales et du mariage sur la durée de la vie, dont je recherchais pour la première fois les raisons théoriques. H. NOTE CINQUIÈME. Même dans les maladies réelles, nous devons bien distinguer la maladie du sentiment de la maladie. Dans la plupart des cas, le dernier surpasse la première de beaucoup ; il y a plus, et l'on peut affirmer que la plupart du temps on ne remarquerait pas la maladie proprement dite, qui ne consiste souvent que dans le trouble de la fonction locale d'un organe sans importance, si un malaise général, une incommodité, un sentiment désagréable ou une douleur ne rendaient pas notre état très pénible. Mais plusieurs de ces sentiments, ces effets de la maladie sur tout le corps, sont en grande partie en notre pouvoir. Une âme faible, délicate, et> partant, une sensibilité trop grande, en est complètement accablée; au contraire, un esprit plus fort, plus endurci, les chasse et les comprime.—-Chacun