tient, dit Starke, un chapitre de plus que l’Anthropologie que nous publions, et qui a pour objet la peine et le plaisir intellectuels (le vingt-quatrième sans doute, qui a cependant son équivalent dans l’Anthropologie publiée par Kant). Ce chapitre fut, dit-on, perdu dans le trajet de Kœnigsberg à Iéna, où Kant faisait imprimer. Indépendamment de ces deux publications de Starke, ayant pour objet l’Anthropologie de Kant, il en existe une troisième donnée par Hippel, ami de Kant, sous le titre de : Taschenbuch für Menschenkenntniss und Menschenbesserung, qui contient ce qu’il y a de plus curieux dans l’Anthropologie de Kant, sans du reste qu’on lui en fasse honneur. C’est là, en effet, un procédé d’ami, puisqu’entre amis tout est commun. Une quatrième publication du même genre, mais faite cette fois par un ami moins intime, ou du moins chez lequel l’affection ne nuisait ni au respect ni la justice, par Rink, porte le nom de Kant.
L’Anthropologie dont nous donnons la traduction n’est aucune des quatre dont nous venons de parler ; c’est celle qui parut en 1798, à Kœnigsberg chez Nicolovius, et qui fut tirée à 2,000 exemplaires, par les soins mêmes de Kant. Ce fut sa dernière publication. La première édition ne fut pas deux ans à s’écouler, et l’auteur put la revoir et en préparer une seconde, qui parut en 1800, également tirée à 2,000 exemplaires. C’est cette dernière qu’ont re-