L’usage théorique de la raison portait sur des objets de la faculté pure et simple (blossen) de connaître, et une critique de la raison, en vue de cet usage, n’avait proprement rapport qu’à la faculté pure (reine) de connaître, parce qu’elle faisait naître le soupçon, fortifié dans la suite, qu’elle se perd facilement au delà de ses limites, parmi des objets inaccessibles ou des concepts tout à fait contradictoires. Il en est tout autrement pour l’usage pratique de la raison. Dans ce dernier cas, la raison s’occupe des principes déterminants de la volonté, qui est un pouvoir ou de produire des objets correspondants aux représentations, ou de se déterminer soi-même à réaliser ces objets (que le pouvoir physique soit suffisant ou non), c’est-à-dire de déterminer sa causalité. Là, en effet, la raison peut du moins suffire à la détermina-