la possibilité de la pensée, et non celle de l’objet pensé même).
De tout cela il résulte que, relativement à l’existence de l’être premier conçu comme Dieu, ou de l’âme, conçue comme esprit immortel, il n’y a pas pour la raison humaine, au point de vue théorique, de preuve qui mérite ô’obtenir notre adhésion même au plus faible degré ; et cela par cette raison toute simple, que nous manquons de tout fondement pour déterminer les idées du supra-sensible, puisqu’il nous faudrait l’emprunter aux choses du monde sensible, ce qui ne convient nullement à un pareil objet, et qu’ainsi, en l’absence de toute détermination de cet objet, il ne nous reste rien que le concept d’un quelque chose qui n’est pas sensible, qui contient le dernier principe du monde sensible, mais qui ne nous donne aucune connaissance (qui étende notre concept) de sa nature intérieure.
Quand on ne considère que la matière dont une chose peut être pour nous (d’après la constitution subjective de nos facultés de représentation) objet