L’intelligence est sublime, l’esprit est beau. La hardiesse est sublime et grande, la ruse petite, mais belle. La circonspection, disait Cromwell, est la vertu d’un bourguemestre. La véracité et la droiture sont simples et nobles, la plaisanterie et la flatterie aimable sont délicates et belles. La bonne grâce est la beauté de la vertu. L’empressement désintéressé à rendre service est noble, la politesse et l’honnêteté sont belles. Les qualités sublimes inspirent le respect ; les belles qualités, l’amour. Les personnes qui sont surtout disposées au sentiment du beau ne cherchent des amis sincères, constants et solides, que dans les circonstances difficiles ; elles choisissent pour leur société des compagnons enjoués, aimables et gracieux. Il y a tel homme qu’on estime beaucoup trop pour pouvoir l’aimer. Il inspire l’admiration, mais il est trop au-dessus de nous, pour que nous osions nous approcher de lui avec la familiarité de l’amour.