aurions dû ou renoncer à la plus grande affaire de l’homme, qui est la fin suprême de la métaphysique, et réduire l’usage de la raison au pur sensible, ou arrêter l’investigateur à des illusions de connaissances sans fondement, comme on l’a fait pendant si longtemps jusqu’à ce que la Critique de la raison pure fût intervenue, et, par la division de la métaphysique législative en deux chambres, ait remédié et au despotisme de l’empirisme, et à l’anarchie d’une philodoxie sans limites.
La possibilité aussi bien que l’impossibilité conditionnée de la non-existence d’une chose sont des représentations transcendantales qui ne peuvent se concevoir, parce que nous n’avons pas de raison de poser ni.d’exclure quelque chose sans condition. La proposition qu’une chose existe d’une manière absolument contingente, ou qu’elle est absolument nécessaire est donc toujours sans raison d’un côté comme de l’autre. La proposition disjonctive n’a donc pas d’objet. C’est tout comme si je disais : Chaque chose est ou x ou non-x, et que je ne connusse pas cet x.
Tout le monde a quelque métaphysique pour fin de la raison, et cette métaphysique, jointe à la morale, constitue la philosophie proprement dite.