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INTRODUCTION.


pliquées à des faits, mais en partent même, au lieu que par la marche synthétique elles doivent être dérivées de notions entièrement in abstracto.

Mais pour nous élever de ces connaissances a priori réelles pures et en même temps fondées, à une métaphysique possible, que nous cherchons, c’est-à-dire à une métaphysique comme science, il est nécessaire de comprendre sous notre question principale ce qui l’occasionne, et qui, simple connaissance a priori naturellement donnée, quoique d’une vérité non suspecte, lui sert de fondement. Cette connaissance dont le traitement exempte de toute recherche critique sur la possibilité, s’appelle déjà d’ordinaire métaphysique. Il faut, en un mot, faire entrer dans notre question capitale l’aptitude naturelle pour une telle science ; et alors la principale question transcendantale, décomposée en quatre autres, recevra une réponse succesive.

1. Comment une mathématique pure est-elle possible ?

2. Comment une physique pure est-elle possible ?

3. Comment une métaphysique en général est-elle possible ?

4. Comment une métaphysique comme science est-elle possible ?

On voit que, bien que la solution de ces questions doive surtout présenter la matière essentielle de la Critique, elle a bien aussi quelque chose de propre, qui, considéré en lui seul, mérite encore l’attention, à savoir, de rechercher dans la raison les sources de