Aller au contenu

Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome I, 1819.djvu/90

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les Tchoudes, en Esthonie et à l’est, vers le lac Ladoga ; les Naroviens, là où est Narva ; les Iamiens ou Emiens, en Finlande ; les Vesses, sur le lac Bielo-Ozero ; les Permiens, dans le gouvernement de Perme ; les Yougres, ou les Ostiaks actuels de Bérésof, sur l’Oby et la Sozva ; et les Petchores, sur la Petchora. Plusieurs de ces peuples ont disparu dans les temps modernes, ou se sont incorporés aux Russes ; mais il en est quelques uns qui subsistent encore aujourd’hui, et parlent des langues qui ont entre elles tant d’analogie, que nous pouvons, sans aucun doute, les regarder, ainsi que les Lapons, les Ziriens, les Ostiaks de l’Oby, les Tçbouvacbes et les Votiaks, comme des peuples de même origine, et leur donner le nom général de Finois (48). Tacite, qui vivait dans le premier siècle, parle déjà des Finois comme d’un peuple voisin des Vénèdes, qui habitait primitivement les pays septentrionaux de l’Europe. Leibnitz et d’autres historiens suédois sont tous d’avis qu’ils peuplèrent jadis la Norvège et la Suède, et même le Danemark, selon l’opinion de Grotius. Leurs nombreuses peuplades se dispersèrent depuis la Baltique jusqu’à la mer Glaciale, depuis l’extrémité du nord-ouest de l’Europe jusqu’à la Sibérie, l’Oural et le Volga. Nous ignorons à quelle époque ils se