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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/174

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1565—1569. partie de l’Angleterre qu’il jugerait à propos de choisir, d’y observer toutes les cérémonies du culte grec, d’avoir des gens à lui, de voyager selon son bon plaisir et de retourner en Russie quand il le désirerait (44). Pour gage de la sincérité de ses promesses, Élisabeth lui donnait sa parole de souveraine chrétienne, ainsi qu’un acte autographe écrit par elle en présence de tous les grands officiers de la couronne, du grand chancelier Bacon, des lords North, Russel, Arundel et autres, déclarant que l’Angleterre serait toujours prête à réunir ses forces à celles de la Russie contre leurs ennemis communs. Cependant, malgré le bon accueil que Savin avait reçu en Angleterre, ses rapports au tzar ne furent pas très-favorables aux Anglais : il lui dit que les avantages du commerce de Londres étaient l’unique objet des pensées de la reine (45) ; mais ce qui surtout irrita le monarque fut de recevoir la réponse de cette princesse par son propre ambassadeur, et non par un envoyé anglais ; toutefois il ménagea son amitié, car il avait réellement formé le projet de s’enfuir en Angleterre en cas de nécessité, Le scélérat Bomélius. idée qui lui avait été suggérée par un médecin hollandais, nommé Elisée Bomélius. Ce misérable aventurier, chassé d’Allemagne, ayant trouvé accès auprès du tzar,