Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/207

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1570. également illustre par l’angélique pureté de ses mœurs, son habileté dans les affaires d’État, et son brillant courage dans les combats, où il avait été couvert de glorieuses blessures ; André Kachkarof, l’héroïque défenseur de Laïs ; Michel Lykof, gouverneur de Narva (dont le père avait mieux aimé périr dans les flammes que de livrer la ville aux ennemis, en 1534) ; qui, dans son jeune âge, ayant été fait prisonnier en Lithuanie, y avait appris la langue latine et acquis d’autres connaissances ; qui se distinguait par la noblesse de son âme et l’agrément de son esprit ; et, enfin, un de ses parens du même nom, beau jeune homme que le tzar avait envoyé en Allemagne afin de s’instruire dans les sciences, et qui en était revenu pour servir sa patrie avec une âme ardente et un esprit éclairé. Le voïévode Nicétas Golokvastof, attendant la mort, avait quitté la capitale et pris la tonsure dans un monastère situé sur les rives de l’Oka. À la nouvelle que le tzar avait expédié ses satellites pour s’emparer de lui, il alla à leur rencontre et leur dit : Je suis celui que vous cherchez. Jean le fit sauter en l’air sur un baril de poudre à canon, et dit en plaisantant : Les cénobites sont des anges qui doivent s’envoler au ciel. Le dignitaire Miassoïédof avait une épouse char-