Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/357

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1578. en outre, que le tzar désignât d’autres contrées de son Empire pour le séjour des cosaques du Don et du Dniéper. Les ambassadeurs du khan à Moscou ayant déclaré ces prétentions, on leur répondit que les cosaques du Dniéper et du Don n’étaient pas sous la dépendance de la Russie, les premiers servant Batory, et les seconds n’étant que des déserteurs russes ou lithuaniens, qu’on devait punir de mort partout où on les rencontrerait sur le territoire russe. Quant à la possession d’Astrakhan, elle est, leur disait-on, assurée à la Russie par les armes et la religion ; on y voit déjà des temples consacrés au vrai Dieu, ainsi que des monastères, et une partie de sa population est d’origine chrétienne. Vous aviez consenti, répétait Mahmet-Ghireï, à nous céder cette ville ; vous devez donc aujourd’hui accomplir votre promesse. Alors vos veuves et vos orphelins pourront porter sans crainte des habits de drap, d’or et d’argent ; aucun de mes guerriers n’osera les dépouiller dans les chemins les plus déserts. Il demandait en même temps une somme de 4000 roubles. Le tzar lui en envoya 1000, avec quantité de présens pour ses femmes et les grands de sa cour. Inutile condescendance qui ne conduisit pas au but désiré ! Étienne, appréciant l’importance de ces négociations, en prévint l’effet