Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/394

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1580. se présente à la diète, et la calomnie est forcée au silence. Simple, modeste, il rend compte de ce qu’il a fait ; il expose ce qu’il veut faire encore, et d’unanimes applaudissemens accueillent toutes ses propositions…… On décrète les impôts nécessaires, et des ordres sont donnés pour rassembler de nouvelles troupes.

Cependant le tzar n’avait pas renoncé à l’espoir d’obtenir la paix, lorsque ses courriers lui rapportèrent la réponse du roi. Ce prince ne voulait pas seulement entendre parler d’une ambassade polonaise à Moscou ; disposé, par condescendance, à recevoir celle de Jean à Varsovie, si effectivement la Russie était disposée à la modération et à des négociations raisonnables. Relativement aux prisonniers, il déclarait qu’on ne les délivrerait jamais en temps de guerre, et que, d’ailleurs, ils étaient dans un pays chrétien, par conséquent à l’abri du danger et de toute espèce d’oppression. Jean écrivit alors une autre lettre amicale à Étienne. « Dans l’acte de trève dressé à Moscou, disait-il, se trouvaient quelques mots intercalés avec l’assentiment de vos ambassadeurs. Vous étiez libre de rejeter cet acte ; ainsi, pourquoi nous accuser de fraude ? Comment avez-vous pu renvoyer nos ambassadeurs, de Cracovie, de la manière la