Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/51

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1563. sa population, par ses remparts, passait pour le plus ferme boulevard de la Lithuanie ; elle était prise ! et les voïévodes moscovites, sans perdre de temps, marchaient sur Vilna, Mstislavle et la Samogitie, ravageant tout sur leur passage, n’éprouvant aucune résistance, car l’hetman avait fui vers Minsk. Dans ces conjonctures les seigneurs lithuaniens écrivirent à nos boyards que les ambassadeurs étaient prêts à se rendre à Moscou, si les Russes cessaient les hostilités. Le tzar, ayant fait répondre qu’un ambassadeur n’était ni maltraité, ni exposé à être tué, accorda aux Lithuaniens une trève de six mois. Il fit réparer les fortifications, chanter un Te Deum dans la cathédrale de Sainte-Sophie à Polotsk, et confia la défense de la ville au valeureux prince Schouïsky ; ensuite il en sortit, le 26 février, à la tête de son armée qu’il licencia à Veliki-Louki, et partit pour sa capitale ; il rencontra en chemin les boyards envoyés pour le féliciter au nom de ses fils et de son épouse. La mère du prince Wladimir Andréiévitsch, Euphrosine, le traita magnifiquement à Staritza, apanage de son fils. Le tzarévitsch Jean attendait son père dans le couvent de Saint-Joseph ; et Féodor dans le village de Krilatsky, où de nouveaux festins étaient préparés. Le lendemain,