Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/551

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1583. les ports de la Karélie, de Vargons, de Mézène, de Petschenga et de Schoumsk, destinant ceux de Poudogersk et de Kola aux autres commerçans. Bows répétait sans cesse : « Nous ne voulons aucuns concurrens. » Comme il soupçonnait les hauts dignitaires du tzar, et principalement le secrétaire d’État André Tchelkalof, d’être gagnés par l’or des marchands hollandais, il demandait à traiter directement avec le tzar, qui le faisait venir souvent, et le renvoyait toujours comme un homme opiniâtre et inflexible.

Dans l’espoir de terminer au moins les négociations de mariage, le tzar ordonna, le 13 décembre, à Bows de se rendre secrètement au palais, sans épée ni poignard. Dès qu’il parut, tous les courtisans sortirent de la salle d’audience, où il ne resta que les boyards prince Théodore Troubetzkoï, Nicétas Yourief, Dmitri Godounof, Belsky, et les gentilshommes du conseil Tatistchef, Tchérémissinof, Voïékof, tous assis dans un coin éloigné. Les secrétaires Tchelkalof, Trolof et Streschnef, se tenaient debout près du poêle. D’un signe de la main, Jean fit approcher de lui Bows avec son interprète, Yourief, Belsky et Tchelkalof. Il leur raconta tout ce qui était relatif aux négociations de son mariage en Angleterre, tout ce qu’il avait appris