Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/569

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1584. de Kazan, que l’on changeait presque tous les ans, pouvaient seuls, et dans des circonstances extraordinaires, faire punir les coupables. Les nouvelles lois et institutions, les impôts, etc., étaient toujours publiés par la voie des tchètes. Le domaine particulier, ou apanage du tzar, avait sa propre juridiction. On fait encore mention des cours ou administrations nommées izbas des strelitz, des postes, de la maison du tzar, du trésor, de la commune ou de la ville de Moscou, du bureau des armemens et approvisionnemens, du tribunal criminel et de celui des serfs, où se décidaient les procès relatifs aux domestiques esclaves des seigneurs. Dans toutes ces cours, ainsi que dans les administrations ou tribunaux de provinces, les personnages les plus importans Secrétaires ou gens de robe. étaient les diaks lettrés, ou secrétaires : on les employait aussi dans les négociations avec les puissances étrangères, dans les affaires de la guerre, pour la correspondance et les contributions, ce qui excitait l’envie et le mécontentement de la noblesse militaire. Ces diaks, ou gens de robe, qui non-seulement savaient lire et écrire mieux que les autres, mais qui connaissaient à fond les lois, coutumes et réglemens, composaient parmi les serviteurs de l’État un corps particulier, classé d’un degré