Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/595

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lui à qui Dieu accorde la haute dignité de métropolitain, qu’il soit évêque, abbé ou simple religieux, doit être sur-le-champ informé de cet honneur. Le jour de son élection et de son avénement, on sonne les cloches, et on chante les antiennes. Après avoir chanté les heures canoniales de la Sainte-Vierge et du miraculeux saint Pierre, les Saints-Pères envoient deux archimandrites, celui du couvent de la Nativité et celui du couvent de la Trinité, pour inviter le nouvel élu à se rendre avec eux chez le monarque. Le tzar fait asseoir le futur métropolitain, et prononce un discours sur la prière. Après quoi le nouvel élu va adorer les saintes images et les sépultures des saints dans l’église de l’Assomption : suivi des évêques, il se rend ensuite à l’habitation des métropolitains, au Palais-Blanc, où, se plaçant sur son siége, il attend le tzar : à l’arrivée de ce prince, il va à sa rencontre, et s’entretient avec lui après la messe, qu’il entend à l’église cathédrale, se tenant près de la place destinée aux métropolitains ; il dîne au Palais-Blanc avec tous les évêques, et à dater de ce jour, jusqu’à celui de son sacre, il ne reçoit plus personne : il mange dans sa cellule avec un petit nombre de religieux admis