Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome V, 1820.djvu/326

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priées dans les districts de Verkh-Béjetsky, de Volok-Lamsky et de Vologda, à condition que leurs boyards lui restitueraient les domaines des grands princes ; mais il n’accomplit pas sa promesse et ne leur envoya ses gentilshommes pour partager les terres, 1437—1440. que lorsque les Novgorodiens lui eurent cèdé le tribut territorial qui se prélevait à Torjek. Il était dit dans la convention, signée à cette occasion, que le grand prince percevrait une grivna neuve sur quatre laboureurs ou de toute charrue attelée de deux chevaux.

Ce traité ne fut conclu que pour un an ; au bout de ce terme, les Novgorodiens renouvelèrent leur querelle avec Vassili, méprisant l’avis de ceux qui leur conseillaient de ne point irriter le souverain de Moscou. Les annalistes rapportent que, vers cette époque, la magnifique église de Saint-Jean s’écroula tout d’un coup à Novgorod ; ce qui remplit tous les esprits de terreur, car cet événement semblait présager la chute prochaine de la république : il était plus juste de chercher ce présage dans les inconséquences de son système politique, et surtout dans les progrès de la puissance des grands princes qui avaient, de plus en plus, occasion de se convaincre que Novgorod cachait sa faiblesse sous le masque d’un orgueil uniquement fondé sur les souvenirs de