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Fuite de l’ennemi. — Troubles occasionés par les boyards. — Le métropolitain emprisonné. — Le prince Jean Schouisky reprend le pouvoir. — Consécration de Macaire. — Trêve avec la Lithuanie. — Incursions des Tauriens et des Nogaïs. — Affaires de Kazan. — Relations avec Astrakhan et la Moldavie. — Changement dans le gouvernement. — Violences des Schouisky. — L’éducation de Jean est négligée. — Conspiration contre les principaux dignitaires. — Chute des Schouisky. — Pouvoir des Glinsky. — Sévérité du gouvernement. — Rapports de bonne intelligence avec la Lithuanie. — Guerre contre Kazan. — Fuite de Schig-Alei, tzar de Kazan. — Campagne vers l’embouchure de la Sviaga. — Voyage du grand prince et mécontentement de la nation.
1538.
Chute et mort de Telennef. Après la mort d’Hélène, l’incertitude qui occupait tous les esprits dura plusieurs jours, sans que rien troublât la tranquillité publique : le peuple attendait l’événement, tandis que les seigneurs ambitieux intriguaient et se consultaient entre eux. La régente avait jusque là tenu les rênes du gouvernement, et remplacé le grand prince ; mais sa perte laissait le champ libre à l’aristocratie, et l’extrême jeunesse de Jean[1] devait favoriser, parmi les boyards, l’espoir d’une autorité sans bornes. Les grands de l’État, qui osaient aspirer à la souveraine puissance, étaient peu nombreux. Les autres se
- ↑ Ce prince n’avait que sept ans.