Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/221

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1591 tant sur la coopération du Khan, Jean, roi de Suède, avait rompu l’armistice qui lui avait été accordé par Fédor, à la considération de Sigismond (160) ; et son général, Maurice Gripe, étant entré dans le pays de Novgorod, incendia plusieurs villages, aux environs de Jama et de Koporié. Nos Voïévodes, étonnés de cette attaque imprévue, lui envoyèrent un courrier pour lui demander s’il avait connaissance de la convention signée à Moscou ? « Je ne la connais pas, » répondit-il, et il continua à s’avancer jusqu’à cinquante verstes de Novgorod. Ayant appris que de nombreuses troupes Russes l’attendaient devant cette ville, il ne voulut pas combattre et retourna sur ses pas ; mais après avoir presque perdu son armée qui avait été détruite par le froid et les maladies. Pendant l’été de 1591, lorsque le Khan marchait sur Moscou, les Suédois parurent de nouveau près de Gdoff, battirent un de nos détachemens et firent prisonnier le voïévode prince Vladimir Dolgorouky (161) ; d’autres détachemens de leurs troupes pénétrèrent, de la Caïanie, à travers les déserts et les forêts, dans la Russie septentrionale, et