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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/233

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eux à coups de fouet des milliers de prisonniers, tandis que vos braves Voïévodes se cachaient dans les forêts ». Le Khan, revêtit cet officier Russe d’un habit d’or, lui ordonna d’assurer Fédor que les Tsarévitches avaient agi sans son ordre, et qu’il ne dépendait que de nous d’acheter la paix avec la Tauride, par de l’argent et des fourrures précieuses.

Ambassade à Constantinople. Cette paix était toujours l’objet des désirs de Fédor, aussi se décida-t-il alors à renouveler ses relations avec le Sultan. Il envoya à Constantinople, par Kafa, le gentilhomme Nastchokin, demander à Amurat qu’il défendit au Khan, aux Azoviens et aux Bielgorodiens (172), de ravager la Russie, par reconnaissance pour nos bonnes dispositions envers lui : « Car, écrivait le Tsar au Sultan, et Godounoff au grand Visir, nous n’écoutons pas l’Empereur, le roi d’Espagne, celui de Lithuanie, le Pape et le Schah qui nous conjurent de nous joindre à eux pour nous armer contre le chef des Musulmans ». Le Visir, après beaucoup de politesses, dit à l’envoyé. « Le tsar nous offre son amitié :